Radiographie rétro alvéolaire
En imagerie dentaire, on utilise dans la grande majorité des cabinets des clichés intrabuccaux, qui permettent de porter un diagnostic sur 2 à 3 dents adjacentes.
Deux techniques existent: un capteur numérique relié par un câble à l'ordinateur (Radiovisiographie) et une plaque analogue aux anciennes radios argentiques, plus souple que la première technique), qui est ensuite analysée numériquement (plaques au phospore).
Leur champ d'application:
- dépistage des caries interdentaires
- dépistage des abcès gingivaux et dentaires
- vérifications lors d'une dévitalisation
- vérifications lors d'une chirurgie
- visualiser s'il y a une dent définitive sous une dent de lait
- visualiser la proximité de la pulpe (partie vivante de la dent) avec les restaurations dentaires
Mais il y a une limite à ce type de cliché: pour avoir une vision globale de la bouche, il faut au minimum 14 radios intrabuccales et on n'aura que l'abord des dents visible.
C'est pour cela que de plus en plus de cabinets dentaires sont équipés un appareil de radiographie panoramique.
Radiographie panoramique
Sur un même cliché, on a une vision globale des dents et des maxillaires, permettant un meilleur diagnostic et une meilleure synthèse, plus exhaustive. De plus, du fait que cette radio s'effectue à l'extérieur de la bouche, les personnes sujettes à un réflexe nauséeux fort ne seront pas indisposées, particulièrement pour le diagnostic des dents postérieures.
Son champ d'application:
- dépistage des caries
- dépistage des abcès
- dépistage des agénésies (dents manquantes héréditairement)
- dépistage de la chronologie d'éruption des dents définitives chez les enfants
- bilan des restaurations existantes
- position des dents de sagesse
- seul examen possible lors d'un trismus (contraction musculaire empêchant quasiment d'ouvrir la bouche, survenant par exemple lors d'une "crise" de dent de sagesse"
- vision de toute l'étendue des maxillaires (donc de lésions osseuses, de racines dentaires résiduelles, de rapport aux sinus maxillaires)
- meilleure communication avec les patients
Malgré tout, la radiographie rétro alvéolaire et la panoramique ont leurs limites:
- la rétro alvéolaire provenant de rayons X qui traversent totalement la dent, l'image en résultant est une moyenne dans la masse et c'est insuffisant pour certains diagnostics (une fracture, une petite carie dans l'épaisseur, la topographie du volume de la partie vivante, la localisation précise en 3D de la sortie de l'innervation de la dent...)
- la panoramique est une sorte de coupe épaisse des maxillaires (tomographie), donc une bonne approximation mais n'est qu'un cliché de dépistage car peut subir des déformations, en plus de la limitation de la vision en 2 dimensions. On peut le compléter de radios rétro alvéolaires pour affiner le diagnostic mais il manque cette troisième dimension
Cone Beam
C'est une technique récente de radiographie pour explorer les maxillaires en 3 dimensions.
Avant, les examens en 3D étaient peu prescrits en dentisterie. Il fallait forcément se rendre avec une ordonnance chez le radiologue pour réaliser un scanner, son coût, le fait de déléguer cet acte et la dose d'irradiation freinaient sa prescription.
Le cone beam est nettement moins irradiant, peut être réalisé au cabinet, coûte moins au patient et le dentiste peut diagnostiquer en direct et expliquer au patient, permettant un gain de temps conséquent.
Son champ d'application:
- dents incluses
- kystes
- exploration des sinus
- endodontie (dévitalisation, connaître l'anatomie dentaire en 3D)
- bilan parodontal (soins des gencives)
- implantologie dentaire (connaître le volume osseux et les obstacles anatomiques)
- volume et étendue des lésions maxillaires
- diagnostic de fractures dentaires
Notre cabinet est équipé de ces techniques.